Par Eric Constant

Entre la vision et la réalité se glisse le risque de l’échec

Qui n’a pas pensé au moment de franchir le pas pour s’engager dans la réalisation d’un rêve ou d’une vision qu’il n’y arrivera pas pour de multiples bonnes ou mauvaises raisons. « C’est trop haut, jamais je ne pourrai sauter en parachute de cet avion ». « Je ferais bien ce voyage autour du monde pendant un an mais je n’en ai pas les moyens ».  « Cette piste noire est vraiment superbe mais je n’arriverai pas à la descendre ».

Les créateurs d’entreprise sont de ce point de vue peu différents des autres hommes (ou femmes) qui rêvent de réaliser autre chose. Nombreux sont ceux qui au moment de s’engager dans la création, doutent d’eux même , de leur capacité à réaliser leur vision , considèrent que l’enjeux est trop important , que les sacrifices à consentir financièrement auront un tel impact sur la vie familiale qu’il est peut-être encore temps de renoncer. Combien de fois cette pensée n’a –t-elle pas tourné dans la tête de créateurs insomniaques. Cette peur de l’échec. Or ce risque d’écart possible entre le désir et la réalité n’est pas une source de découragement mais au contraire constitue ce dynamisme qui pousse à l’action car il nous tend comme un élastique dans notre recherche de solution et nous force à bouger. Pris dans ce dilemme, abandonner ou prendre des risques, le créateur peut avoir besoin d’une aide extérieure pour l’accompagner et l’aider à y voir clair, à faire ses choix, identifier les enjeux et poser un regard lucide sur la réalité de son projet car cela est aussi important qu’une vision claire pour surmonter les obstacles qui ne manqueront pas dans le parcours qu’il va faire.

Le coach dans ces circonstances aide le créateur à se projeter dans l’avenir. Il peut utiliser pour cela un exercice de visualisation, un jeu de rôle dans lequel il projettera son client dans un temps futur et lui fera explorer la situation idéale imaginée par lui et pourra vérifier sa volonté d’atteindre les différents éléments constitutifs de sa vision et son degré de confiance dans sa capacité à réussir ce qu’il a entrepris. Cet accompagnement peut aider le créateur dans la transition que constitue la période de création en séquençant les étapes et en établissant un jalonnement intermédiaire surtout si la vision apparaît trop lointaine à son client. Mais gardons en mémoire que le coach n’est pas un conseil. Il ne détient pas d’expertise du domaine exploré par le créateur et ne peut lui dire quoi faire. Il doit simplement s’assurer que son client est projeté durant le coaching dans un univers où toutes les conditions sont réunies pour la réalisation d’une performance que lui seul saura mener à bien en trouvant des solutions et en mettant en œuvre son plan d’action.

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